Dans l’église actuelle sont conservées plusieurs pièces anciennes du patrimoine religieux de France et du Québec, remontant aussi loin qu’avant 1685.
De la première église (c.1671), sont conservés deux tableaux du Frère Luc; une lampe du sanctuaire en bois sculpté, qui par miracle n’a pas brûlé! C’est la plus vieille au Québec; un buste d’une statue de Notre-Dame-de-Bonsecours, une des plus anciennes œuvres de sculpture québécoise; et une gravure du Baptême du Christ, gravée par Gérard Audran, une des deux plus anciennes au Québec.
De la deuxième église (1699) sont conservés sept tableaux dont La Visitation, signée de Noël-Nicolas Coypel et un ex-voto à Sainte-Geneviève.
De la troisième église (1806) sont conservés des tableaux dont La mort de Saint-Joseph peint par William Von Moll Bercy, du mobilier sculpté par François Normand, un support à pain béni, et plusieurs autres objets.
Fresques
La décoration murale est l’œuvre de François-Xavier-Louis-Edouard Meloche (Montréal 1855-1914), peintre-décorateur, architecte. Meloche réalise le décor actuel de l’église de Champlain au cours de l’automne 1882 et de l’hiver 1883. Sur la voûte, en partant du chœur du côté est, l’artiste a illustré les principales étapes de la vie de Marie. Différents éléments d’architecture sont peints en trompe-l’œil : colonnes, sculptures, moulures, éléments décoratifs.
Tableaux
Neuf tableaux à l’huile sont suspendus aux murs de l’église. Ils sont tous antérieurs à 1840. Les cinq plus grands ont été restaurés en 1994.
La Visitation, tableau qui surmonte le maître-autel, est signé Noël-Nicolas Coypel (1690-1734), peintre français dont le Louvre et plusieurs importants musées d’Europe conservent des œuvres.
L’Immaculée-Conception, tableau attribué au frère Luc, récollet (Claude François 1614-1685), peintre français nommé « peintre du Roi ». Il a assisté Nicolas Poussin pour la décoration de certaines salles du palais du Louvre à Paris.
La mort de Saint-Joseph, tableau réalisé par William Von Moll Berczy (1744-1813) considéré comme le meilleur peintre canadien de son époque. Peint en 1810 à la demande du curé Pierre Vézina.
L’ex-voto à Sainte-Geneviève, à droite de la porte centrale, est un tableau de reconnaissance qui rappelle un fait miraculeux. « Ex-voto suscepta » signifie « suivant le vœu fait ». On y voit une procession se dirigeant vers une église qui pourrait être la deuxième église de Champlain, bâtie vers 1700.
Sainte Geneviève, à gauche de la porte centrale, est un deuxième tableau représentant la patronne de Paris. Celui-ci est un tableau de dévotion. D’importation européenne, il a été peint avant 1750.
Vitraux
Au nombre de 19, la plupart des vitraux ont été offerts par des paroissiens. Ces vitraux auraient été installés à partir de 1930. On ignore actuellement l’identité du fabricant, possiblement la firme O’Shea de Montréal.
Mobilier
Les bancs ont été réalisés en 1879. Le maître-autel, les autels latéraux et la cuve de la chaire datent de 1881, année ou l’on a commencé la décoration intérieure de l’église. L’escalier et l’abat-voix sont des ajouts et datent de 1914, année ou la chaire a été suspendue à une colonne. Auparavant la chaire était sur rails et le sacristain la roulait au besoin au centre du bas-chœur.
Le banc surélevé, près de la sortie, était celui du vire-chiens dont les tâches consistaient à maintenir l’ordre dans l’église, à ouvrir ou fermer les portes lors des mariages ou des funérailles, à chauffer le poêle et à empêcher…les chiens d’entrer.
À l’arrière de l’église, les deux lampes à l’huile au centre des bancs rappellent le système d’éclairage avant l’électrification de l’église en 1914. L’église comptait 34 lampes que le bedeau devait allumer et éteindre à chaque célébration.
Orgue
Acquis de la paroisse Saint-Jean-Berchmans de Montréal en 1939 au coût de 3 222,10$, l’orgue a été fabriqué par la maison Casavant de Saint-Hyacinthe en 1928. De sonorité romantique, l’instrument compte 16 jeux et 18 rangs; il porte le numéro 1257. C’est un système à traction tubulaire-pneumatique. Une première restauration a été faite en 1978, puis une seconde, majeure cette fois-ci, en 1995; c’est la firme Létourneau, de Saint-Hyacinthe, qui a pris en charge cette restauration.
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