Histoire générale
Les origines de la paroisse Notre-Dame-de-la-Visitation remontent à la concession de la seigneurie de Champlain en 1664. Cette année-là ou l’année suivante, un premier lieu de culte est aménagé et des registres paroissiaux sont ouverts. Quoique les premiers défrichages de terre sur le territoire de Champlain remontent à 1643, l’établissement permanent date de 1664 ou 1665.
Champlain devient alors la huitième paroisse fondée en Nouvelle-France, après Québec (1608), Trois-Rivières (1634), Sillery (1638), Montréal (1642), Cap-de-la-Madeleine (1652), Sainte-Anne-de-Beaupré (1657) et Château-Richer (1661).
Champlain a été desservi par des missionnaires jusqu’en 1684. Cette année-là, Mgr François de Laval érigeait canoniquement la paroisse sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Présentation. Ce nom a été remplacé par Notre-Dame-de-la-Visitation entre 1714 et 1716.
Aujourd’hui, Champlain compte une population d’environ 1600 Champlainois(es).
Même si notre église est classée monument historique national, elle n’est pas la plus ancienne de la MRC des Chenaux. Voici la liste chronologique des années de construction des dix églises de notre MRC :
Saint-Prosper : 1850 (redécorée en 2005)
Sainte-Anne-de-la-Pérade : 1855
Saint-Maurice : 1864
Batiscan : 1866
Notre-Dame-du-Mont-Carmel : 1870
Sainte-Geneviève-de-Batiscan : 1871 (incendiée en 1934 et reconstruite la même année)
Saint-Stanislas : 1872
Saint-Narcisse : 1873
Champlain : 1879
Saint-Luc : 1953
Notre église est classée monument historique national pour trois principales raisons:
- Elle est représentative de la période dite de l’Église triomphante (1840-1940);
- Elle est l’oeuvre majeure de Édouard Meloche qui l’a entièrement décorée en trompe-l’oeil;
- Elle conserve plusieurs pièces anciennes du patrimoine religieux de France et du Québec, remontant aussi loin qu’avant 1685.
Curés et desservants de Champlain
01- Nicolas Goblet, 1669
02- Germain Morin, 1671
03- François Dupré, octobre 1679 à mars 1687
04- Benoît Pierre Duplein, mars 1687 à octobre 1687
05- Joseph Thomas Morel, octobre 1687 à novembre 1687
06- Claude Volant de Saint-Claude, décembre 1687 à janvier 1688
07- Ambroise Pèlerin, récollet, janvier 1688 à décembre 1688
08- Gaspard Du Fournel, décembre 1688 à juin 1692
09- Nicolas Foucauld, juin 1692 à octobre 1692
10- Claude Boucquin, octobre 1692 à novembre 1697.
11- Louis Geoffroy, novembre 1697 à février 1707
12- Pierre Thierry Hazeur Delorme, février 1707 à décembre 1711
13- François Florentin, récollet, décembre 1711 à août 1712
14- Pierre Thierry Hazeur Delorme, août 1712 à septembre 1722
15- André Jorian, septembre 1722 à décembre 1728
16- Jacques Deslignery, décembre 1728 à octobre 1731
17- Jean Baptiste Resche, récollet, octobre 1731 à novembre 1731
18- Joseph Dufrost de Lajemmerais, novembre 1731 à octobre 1732
19- Étienne Marchand, novembre 1732 à décembre 1735
20- Jean Baptiste, décembre 1735 à mars 1736
21- François Richard de Beausoleil, jésuite, mars 1736 à novembre 1736
22- François Ignace Levasseur, novembre 1736 à octobre 1746
23- Amable Simon Raizenne, octobre 1746 à octobre 1749
24- François Morisseau Boismorel, octobre 1749 à octobre 1770
25- J. F.-X. Lefebvre, octobre 1770 à septembre 1771
26- François Morisseau, septembre 1771 à juin 1773
27- J. F.-X. Lefebvre, juin 1773 à octobre 1780
28- Bernard Claude Panet, octobre 1780 à mars 1781
29- Pierre Huot, juillet 1781 à octobre 1793
30- Antoine Rinfret, octobre 1793 à février 1794
31- Antoine Pierre Gallet, février 1794 à août 1806
32- Pierre Vézina, août 1806 à octobre 1814
33- F.-X. Marcoux, décembre 1814 à février 1819
34- Jean Louis Beaubien, février 1819 à décembre 1819
35- François Germain Rivard/Loranger, décembre 1819 à décembre 1836
36- Pierre Duguay, octobre 1836 à décembre 1843
37- Étienne Payment, décembre 1843 à octobre 1844
38- F.-X. Leduc, octobre 1844 à octobre 1848
39- Denis Marcoux, octobre 1848 à octobre 1886
40- Pierre Hyacinthe Marchand, 1886 à 1912
41- Prosper Cloutier, 1912 à 1931
42- Émile Brunelle, mai 1931 à avril 1943
43- Josaphat Baril, avril 1943 à août 1960
44- Paul Rainville, septembre 1960 à juin 1976
45- Lucien Dionne, juillet 1976 à juin 1977
46- Denis Clément, juillet 1977 à mai 2003
47- L’abbé Alain Gélinas, août 2003 à juin 2005, avec une équipe de laïcs mandatés : Anna-Maria Bouchard, s.c.i.m. (août 2003 à août 2004), René Beaudoin (août 2003 à juin 2005), Marie-Claude Harvey (août 2003 à août 2004), et Fernande Déry (août 2004 à juin 2005)
48- L’abbé Donald Marcoux, août 2005 à juin 2008, avec une équipe de laïcs mandatés durant la dernière année de son mandat : Dolorès Paquin et Anne Penelle, août 2007 à juin 2008
49- Trio pastoral, une équipe de laïcs mandatés, sans prêtre-curé : René Beaudoin, Fernande Déry et Dolorès Paquin, d’octobre 2008 à juin 2010
50- Trio pastoral : René Beaudoin, Linda Brouard et Fernande Déry, de juin 2010 à juin 2011
51- Trio pastoral : Linda Brouard, Fernande Déry et Raymonde Tremblay, de juillet 2011 à juin 2013
52- Trio pastoral : Linda Brouard, Raymonde Tremblay et René Beaudoin, de juillet 2013 à juin 2014
Depuis juin 2008, la paroisse n’a plus de prêtre chargé de la responsabilité pastorale paroissiale. À cause de la pénurie de prêtres, l’évêque a confié, en octobre 2008, la charge pastorale à trois laïcs. Il s’agit d’une formule inédite dans le diocèse de Trois-Rivières. Le Trio pastoral relève directement de l’évêque de Trois-Rivières. Pour les fins de la Loi sur les fabriques et du Droit canonique, un prêtre accompagnateur est nommé depuis 2008 pour accompagner (son nom le dit) le conseil de fabrique. Depuis 2013, un prêtre accompagnateur est nommé aussi pour accompagner le Trio. Par ailleurs, tous les sacrements continuent à être présidés par des prêtres, qualifiés de prêtres collaborateurs.
Prêtres collaborateurs :
Guy Panneton, depuis septembre 2004
Claude Ducharme, d’août 2008 à juin 2012
Jean Matteau, depuis juillet 2012
Prêtre accompagnateur du conseil de fabrique :
Jean Matteau, depuis octobre 2008
Prêtre accompagnateur du Trio pastoral :
Guy Panneton, à compter du 1er août 2013
Chapelle
La première chapelle et la première église de Champlain avant 1699
par René Beaudoin(1)
Les recherches historiques effectuées par Claude Durand permettent de croire qu’à Champlain, il y a eu cinq lieux de culte, et non pas seulement quatre comme le proposaient les premiers historiens de Champlain. Le problème concerne la période d’avant 1699. Y a-t-il eu un ou deux lieux de culte avant 1699 ? Y avait-il une église à partir de 1666, c’est l’hypothèse de Sœur Marguerite-Marie(2) , voire 1664 ou 1665, ou y a-t-il eu d’abord une première chapelle de 1664/65 à vers 1671, suivie d’une première église de vers 1671 à 1699 ? C’est à cette dernière conclusion que Claude Durand est parvenue et qui nous semble la plus vraisemblable, même si les documents sont plutôt rares.
La première chapelle (1665-v1671)
À partir du moment où il y a des premiers résidents permanents à Champlain, en 1664, il faut aménager un premier lieu de culte, ce qui sera fait en 1664 ou l’année suivante. Quelles sont les preuves de l’existence de cette première chapelle ? Normalement, nous aurions dû pouvoir compter sur les registres paroissiaux, mais il n’existe plus rien avant 1679. Les registres paroissiaux de 1664/65 à 1679 étaient déjà disparus en 1871 lorsque Mgr Cyprien TANGUAY est venu faire le relevé de nos registres pour la publication de son dictionnaire généalogique(3) . Même s’ils sont disparus, les registres de 1664/65 à 1679 ont bel et bien existé : le notaire Sévérin Ameau écrit le 22 septembre 1666 que onze mois auparavant, le 22 octobre 1665, Laurent Gouin et Marie Gallien s’étaient mariés ce jour-là en la chapelle du fort de la Touche(4) . Le fort de La Touche a été érigé en 1664 . En 1934, le Père Archange GODBOUT, o.f.m.(6), expliquait ceci :
» Les registres de cette paroisse actuellement conservés commencent en 1679, mais il en a existé de plus anciens. La M. Marguerite-Marie, dans son Histoire de Champlain (I, 108), cite un « extrait des Registres des baptêmes faits en la paroisse de Champlain » du 4 mars 1669. Ces registres ont dû s’ouvrir dès 1665, année où Étienne Pezard de la Touche accorda de multiples concessions dans sa seigneurie. Au nombre des béficiaires figurent Antoine Desrosiers, François Chorel et Pierre Dandonneau. Les actes concernant leurs familles cessent aux Trois-Rivières le 30 avril 1664 pour le premier, le 15 décembre pour le second et le 4 janvier 1665 pour le troisième. Gabriel Benoît et René Houray, autres concessionnaires, habitaient Champlain lors de leur contrat de mariage reçu par Latouche, notaire, le 26 octobre 1665. Or, leur acte de mariage ne se retrouve pas, non plus que les actes de baptême de leurs enfants avant 1681. »
Il n’existe pas de description de cette chapelle. Claude Durand émet l’hypothèse que cette chapelle devait « être dans un coin réservé » ou dans une pièce d’une habitation(7) . C’est tout-à-fait vraisemblable puisqu’il en fut ainsi à Batiscan, preuves à l’appui : comme l’écrit Claude dans un autre texte, c’est dans le logis de Nicolas Rivard dit La Vigne, lieutenant de la milice de Batiscan, « que la communauté [de Batiscan] se réunissait pour suivre les offices religieux célébrés irrégulièrement, il va sans dire, par les missionnaires de passage. C’est probablement aussi chez ce lieutenant de milice que Mgr de Laval [fit les confirmations] en 1669. »(8) À Batiscan, cette chapelle domestique a existé entre quatre et huit ans, de 1666 jusqu’à 1670/74.
1. Ce texte a été écrit grâce aux contributions de Claude Durand, Daniel Laganière et Jean Turcotte. Les quatre forment le Comité de l’église de Champlain, un comité officiel de la Fabrique paroissiale de Champlain, mandaté pour assurer la conservation et la mise en valeur de l’église actuelle et son patrimoine.
2. Eugénie LASSALLE (Mère Marguerite-Marie), Histoire de la paroisse de Champlain, tome 1, 1915, pp. 93 et 455.
3. Mgr TANGUAY écrit à la page 601 que les actes les plus anciens qu’il a consultés datent de 1679. Cyprien TANGUAY. Dictionnaire généalogique des familles canadiennes, Premier volume, Depuis 1608 jusqu’à 1700, Montréal, Eusèbe Senécal, 1871, p. 601.
4. Claude DURAND, Les cimetières de Champlain, chez l’auteur, 1994, p. 9.
5. Voir mon article sur le sujet dans Le Postillon, septembre 2002, pp. 15-16. Jean-Pierre CHARTIER a établi que le fort était aux environs de l’avenue Lefrançois actuelle, et non à l’est de la rivière Champlain comme l’avait cru Mère Marguerite-Marie dans son Histoire de la paroisse de Champlain, tome 1, 1915, p. 56, repris par Eddie Hamelin, dans La paroisse de Champlain, 1933, p. 12, ainsi que par Marcel TRUDEL, dans Le terrier du Saint-Laurent en 1674, Tome 1, 1998, p. 382. / Jean-Pierre CHARTIER, Fiefs et seigneurie de Champlain, Une approche géographique et chronologique de l’évolution de l’espace champlainois, Montréal, Histoire Québec, 2005.
6. Archange GODBOUT, Les pionniers de la région trifluvienne (1ère série : 1634 à 1647), Trois-Rivières, Bien Public, 1934, p. 7. Au Cap-de-la-Madeleine, des registres ont aussi été perdus. En 1871, Mgr Tanguay n’avait trouvé que des registres commençant en 1687. Plus tard, dans un encan, furent trouvés les registres de 1673 à 1680. Selon toutes vraisemblances, les registres du Cap commencent en 1660, mais le registre de 1660 à 1673 est introuvable. La disparition date probablement de très loin : déjà en 1748, l’abbé De La Villangevin écrivait avoir trouvé les registres « très mal en ordre, déchirés et perdus » et que le missionnaire du lieu devait « faire tout son possible pour recueillir et arranger les registres de ses prédécesseurs. » Dans Maurice LORANGER, 300e, Aperçu historique de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine, Cap-de-la-Madeleine, Comité du tricentenaire, 1978, p. 54. On peut imaginer qu’il en fut de même à Champlain.
7. Claude DURAND, Les cimetières, p. 9. S’il n’y avait pas de manoir dans le fort, comme le propose Jean-Pierre CHARTIER, op. cit., l’idée reste la même : la chapelle était sans doute dans une habitation du fort.
8. Claude DURAND, « Chapitre II, Églises, presbytères et curés de Batiscan », dans Collaboration, Histoire de la paroisse Saint-François-Xavier de Batiscan 1684-1984, Trois-Rivières, Bien Public, 1984, pp. 28-29.
Première église (v1671-1699)
La première église de Champlain fut construite vers 1671 ou après, c’est ce qu’en conclut Claude Durand après la relecture des documents(1). Du moins, elle existait déjà en 1676. Il n’existe pas de documents attestant la construction de cette église vers cette année-là, mais quelques indices permettent d’y croire. D’abord, le premier marguillier a été élu en 1671, on peut donc supposer que la première église a été construite peu après. L’élection de marguilliers devait coïncider avec la construction d’un lieu de culte; il en fut ainsi à Batiscan(2) . Deuxième indice : Le terrain sur lequel fut construite cette église a été donné en 1676. Le notaire Genaple mentionne que l’église est déjà construite(3) . Troisième indice : Dans l’inventaire de 1687, l’abbé Dupré, curé depuis 1678, mentionne qu’il a acheté le tabernacle de l’église(4) , donc après 1678. Comme l’explique Claude(5) , le meuble le plus important d’une église est le tabernacle. Ces deux derniers indices nous rapprochent donc davantage de 1671 que de 1664-1666.
En 1683, Mgr de Laval dresse l’état des missions du Canada et sur Champlain, il écrit ceci :
» il y a une chapelle de bois qui a 55 pieds de long sur 25 de large « (6) .
En 1687, son successeur, Mgr de Saint-Vallier, dresse à son tour l’état de l’Église de la Nouvelle-France et il révèle qu’entre Québec et Trois-Rivières, les églises avaient un toit de chaume(7) :
« Quelque temps après je passai à Montréal, éloigné de Québec d’environ soixantes lieux : je visitai sur ma route toutes les églises que j’y trouvai des deux côtés de la rivière [fleuve]; celle d’une petite Ville qu’on appelle les trois-Rivières, et qui est fermée de pieux, fut la seule qui me donna de la consolation; toutes les autres étaient ou si prètes à tomber en ruine, ou si dépourvues des choses les plus nécessaires, que la pauvreté où je les vis m’affligea sensiblement; et je ne doute pas que si les personnes de piété qui sont en France, avaient vu comme moi ces lieux saints, couverts de paille, tout délabrés, sans vaisseaux sacrés et sans ornements, elles n’en fussent vivement touchées, et qu’elles n’étendissent leurs aumônes jusques là, pour y faire célébrer les divins mystères avec décence. »
Selon Claude, il y avait une sacristie renfermant un autel, une armoire et un coffre. La sacristie n’était pas nécessairement en annexe, ce pouvait être un espace derrière le maître-autel. Pour le moment, le nombre de bancs n’est pas connu, nous savons tout au plus que les espaces concédés mesuraient quatre pieds de long par trois pieds de large. Il y avait également un banc d’œuvre pour les marguilliers et un banc pour le seigneur et sa famille.
Sous cette première église furent inhumées deux personnes en 1683 , trois en 1684, une en 1688 et une dernière en 1698. En 1676, le seigneur Pézard de la Touche fit donation du terrain où se trouvaient déjà l’église, le cimetière et le presbytère (Contrat Genaple 1684).
Le clocher de bois abritait une cloche pesant 120 livres. Cassée, elle sera remplacée en 1685-86 par une autre pesant 194 livres.
Il n’existe aucune représentation de cette église. Peut-être ressemblait-elle à cette chapelle en colombages dessinée vers 1686 et attribuée au P. Claude Chauchetière (1645-1709).
On retrouve ce dessin sur le site de la Collection des Archives départementales de la Gironde, Bordeaux, France (voir l’adresse web dans nos liens).
- Dans son livre sur les cimetières en 1994, Claude reprenait l’hypothèse avancée par Mère Marguerite-Marie à l’effet que la première église date de 1666. Il n’existe pas de documents attestant la construction en 1666, ni même en 1664 ou 1665 ou 1671. Après la relecture des documents, Claude conclut que ce serait plutôt vers 1671.
- Claude Durand, « Chapitre II », pp. 29-30.
- Donation devant le notaire Genaple, dans Claude DURAND, Les cimetières, p. 13.
- Mère Marguerite-Marie, tome 1, p. 183.
- Diverses conversations en février et mars 2006, en préparation au nouveau site web de l’église (disponible prochainement).
- « Plan général de l’état présent des missions du Canada », Mandements, lettres pastorales et circulaires des évêques de Québec, Volume 1, Québec, A. Côté, 1887, pp. 122-123. / Mère Marguerite-Marie, tome 1, p. 114.
- « Lettre [État de l’Église en 1687] », Idem, p. 206. / Mère Marguerite-Marie en fait allusion sans y référer, tome 1, p. 455.
Patrimoine de la première église
De la première église (v1671) sont conservés un tableau du Frère Luc, une lampe du sanctuaire en bois, possiblement la plus ancienne au Québec, un buste d’une statue de Notre-Dame-de-Bonsecours, antérieure à 1685. De cette époque date aussi une gravure du Baptême du Christ, oeuvre de Gérard Audran, une des deux plus anciennes au Québec; cette gravure avait été acquise pour la troisième église.
Ce tableau de l’Immaculée-Conception, attribué au frère Luc, récollet (Claude François, 1614-1685), peintre français nommé » peintre du Roi « , est mentionné dans l’inventaire de 1687. L’encadrement mouluré est de style Louis XIII. Cette huile sur toile et son encadrement ont été restaurés en 1994 par Patrick Legris, restaurateur de Montréal.
Une lampe du sanctuaire en bois. L’archidiacre Louis Ango de Maizerets, en visite à Champlain en 1685, signale l’importance de la garder constamment allumée . Elle est mentionnée dans l’inventaire de 1687. Le curé Paul Rainville (1960-1976) la fit transformer en fonts baptismaux en 1965 . Elle a fait l’objet d’une demande de restauration placée en 1999 à la Fondation du patrimoine religieux du Québec, et d’une expertise positive par les restaurateurs du Centre de conservation du Québec le 20 février 2001. Il ne resterait que cinq (5) ou six (6) de ces lampes du sanctuaire en bois dans toute la province. Elle serait peut-être la plus ancienne au Québec.
La tête d’une statue de Notre-Dame-de-Bon-Secours. L’archidiacre Louis Ango de Maizerets, en visite à Champlain en 1685, la mentionne . Elle a orné la façade de la deuxième église (1697-1699) et de la troisième église (1807-1808). Placée au cimetière après la démolition de la troisième église en 1878, elle a été donnée ou vendue à un ingénieur montréalais pour un musée entre 1917 et 1933 . Les archives paroissiales ne conservent aucune trace de cette transaction. Vers 1797, la glace de la débâcle se serait arrêtée au pied de cette statue, épargnant l’église de la destruction, ce qui fut interprété par certains paroissiens comme un miracle . Cette statue, ou du moins ce qu’il en reste, a été retracée au Musée du Château Ramesay de Montréal qui a prêté l’objet pour exposition dans l’église.
PRESBYTÈRE
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Champlain (Québec)
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